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Le cirque

by astoban

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1.
Une belle journée d’automne, un joli parc ensoleillé Dans l’herbe, deux amants s’adonnent à des caresses un peu osées Elle lui chuchote des mots doux pendant qu’il lui montre du doigt La coccinelle sur ses genoux, elle se met à rire aux éclats Elle lui saute alors au cou, il lui résiste, elle se débat Ils finiront par s’embrasser, elle s’endormira dans ses bras Ils attendront la fin du jour pour voir le soleil se coucher Comme un vieux cliché périmé mais qu’ils adorent pratiquer Le bonheur a, parce qu’il est rare, la délicatesse de toucher Les gens qui savent encore y croire, si on commençait à rêver. Au bord de l’étang, des canards ont établi un campement Une vieille dame a un rancart avec nos amis de l’étang Elle ouvre alors son petit sac et en sort des choses impossibles Du pain, des graines et du cognac, enfin tout c’qui est comestible Elle distribue à ses convives soigneusement la denrée rare Et vérifie, très attentive, que tout le monde ait bien sa part Elle range son sac et sur le banc, assise, en souriant aux canards Elle boit son cognac et apprends la politesse aux racontars Le bonheur a, parce qu’il est rare, la délicatesse de toucher Les gens qui savent encore y croire, si on commençait à rêver. Un drame vient de se dérouler sous les yeux d’une petite fille Qui s’amusait à s’balancer avec un p’tit gars très habile Le p’tit garçon, maladroitement, a dérapé d’la balançoire S’est vautré, lamentablement, en voulant faire le malabar Des pleurs, des cris, un gros chagrin, mais la p’tite fille lui tend la main C’est trop la honte mais il accède au sourire de la demoiselle Un p’tit bisou où ça fait mal, il rougit puis se met à rire Main dans la main, c’est pas banal, premier amour, ça fait plaisir Le bonheur a, parce qu’il est rare, la délicatesse de toucher Les gens qui savent encore y croire, si on commençait à rêver.
2.
Il est 8h00 et le soleil se lève sur les rues de Paris, au milieu de ses rêves Jérémy ouvre un œil, allongé sur le bord du trottoir, où il dort, dans la ruelle du mauvais sort. De jolies fleurs décorent les balcons de l’immeuble d’en face éclairé des rayons Du printemps qui donne des couleurs au sourire des gens qui ne s’arrêtent pas pour autant. Autant de joie, de bonheur et de paix ça fait plaisir à voir, mais personne ne voit Que Jérémy, aussi, a le droit d’espérer un regard, de l’amour, de la complicité ou un toit. Voila l’été et le soleil battant la chaleur sur les tempes de tous les passants Qui vont d’un pas pressé, s’abreuver à plein temps à la fontaine de la rue Ménilmontant. De l’eau si fraîche et si désaltérante que pendant un moment, Jérémy, se demande Si ces gens qui s’absentent à des vies trop étroites savent encore apprécier cette eau si délicate. Il est 6h00 et le soleil se lève sur les rues de Paris, au milieu de ses rêves Jérémy ouvre un œil, allongé sur le bord du trottoir, où il dort, dans la ruelle du mauvais sort. L’été s’endort et l’automne s’empresse de presser le pas des passants sous l’averse Obscurci, le ciel, menaçant et grondant sur des parisiens enfouis sous leur caban. Manque de bol, ils n’ont pas de pépin, le crachin du matin les surprend, mais enfin, Ils s’enfuient dans le café du cours, juste au coin en attendant la fin de l’orage qui rugit en vain. Jérémy voit dans ce sombre décor comme un signe, une éclipse, une ombre qui dévore Un soleil trop pesant de l’été qui s’endort mais le froid qui commence à chanter, vient caresser son corps. La robe d’hiver qui couvre la ruelle revêtit Jérémy d’une étrange parure La pureté de la neige sur des sacs de poubelle donnent à Jérémy une drôle d’allure. Comme un bonhomme de neige qu’on a mis à l’écart que les enfants ont décidé de ne plus voir Parcqu’un bonhomme de neige, ça ne tient qu’un hiver parc que Jérémy ne veut plus vivre parterre. Il est 11h00, le soleil est levé mais il y a comme un vide au milieu du décor Les gens, enfin, se sont tous arrêtés au milieu de la ruelle du mauvais sort. Rien de plus, rien de moins qu’une simple impression mais, interpellés, ils poseront la question A l’épicier du coin qui les informera que quelqu’un, cette nuit, a succombé au froid. De la tristesse et de la compassion la culpabilité de la disparition Car, vivant, il tenait compagnie à la rue et, absent, il fait pleurer les gens qui n’ont vu Qu’un vieillard trop souffrant qui n’a pas résisté aux caprices du temps et du froid sans pitié Mais il avait 30 ans et c’était là, son choix de quitter les gens qui ne le regardaient pas.
3.
Un p’tit pavillon au soleil avec un joli potager Des fleurs au pays des merveilles que les mamies vont adorer Des chaises longues sur la terrasse, c’est sûr ici que rien ne manque Y a même aussi une petite place où les messieurs feront la pétanque C’est ainsi qu’ils ont présenté à leur gentille maman Arlette Ce paradis qu’ils appelaient la jolie maison de retraite Une tapisserie démodée, avec une vieille fenêtre Un lit bien fait, lampe de chevet, c’est la chambre de mamie Arlette Elle se lève le matin très tôt et met ses petites lunettes Pour aller jouer au tarot avec Fernande et puis Paulette L’après midi, c’est la télé dans la jolie petite salle Qui occupe pépé et mémé dans une ambiance très conviviale Arlette, elle s’ennuie un p’tit peu et puis elle trouve un amoureux Qui, le lendemain, est décédé parc’ qu’il était beaucoup trop vieux C’est rien c’était juste un amant et puis Arlette, elle est coquette Elle se lave tous les jours les dents, la jolie maison de retraite Pourtant, dans ce calme apparent, dans cet endroit bien arrangé Ou l’on a rangé les parents parc’ qu’ils commençaient à gêner Arlette, elle passe beaucoup de temps à regarder ses photos classées Des plus grands aux petits enfants qu’elle aimerait bien inviter Mais ici ce n’est pas chez elle, et elle se sent abandonnée Arlette, elle est caractérielle, c’est difficile de la berner Et la visite mensuelle de ses enfants très pragmatiques S’est transformé en rituel auquel elle devient allergique Elle savait bien qu’un jour d’automne, elle sombrerait aux oubliettes Elle connaît maintenant son nom, la jolie maison de retraite
4.
Le cirque 04:03
Voila les forains, les saltimbanques, les magiciens Et leur opéra domestique dans des roulottes un peu rustiques Sur la petite place, on a effacé les terrasses Pour laisser s’installer le cirque et ses artistes fantastiques Quatre bouts d’ ficelle, un chapiteau en guise de toit Et le spectacle exceptionnel viendra ravir les villageois Un petit zoo que visiteront les enfants Avec en prime un p’tit drapeau qu’ils agiteront si contents Et c’est le cirque du bonheur Et c’est le cirque qui se meurt Mesdames et messieurs, pour récompenser votre patience Soyez prêts, ouvrez grands vos yeux, et que le spectacle commence Les lumières s’éteignent, un violon pleure de nostalgie Une jeune fille, le long d’une corde, se laisse glisser et puis sourit Maillot à paillette qui brille sous les feux de la rampe De cabriole en pirouette, sans le moindre geste qui tremble Le dompteur de fauves face à des lions condescendants Fouettera le sable usé d’une piste aux étoiles oubliées Et c’est le cirque du bonheur Et c’est le cirque qui se meurt Le clou du spectacle, pour finir sur un ton joyeux Le clown avec sa grosse cravate, son nez rouge et ses grands cheveux Une vieille trompette qui viendra casser les oreilles De son ami le clown qui pète, les enfants rient et c’est tant mieux Derrière, en coulisse on se prépare pour le final Et on vient saluer sur piste le public pour la fin du bal Ils démonteront leur chapiteau et leur zoo Jusqu’au prochain village, en fait, pour la dernière fois, peut être. C’était le cirque du bonheur C’était le cirque qui se meurt
5.
Elles 02:20
Parce qu’elles n’ont jamais oublié, parce qu’il restera au fond d’elles Comme un souvenir du passé, de ceux qui vous brûlent les ailes. Parce qu’elles n’ont pas vraiment le choix, et que rien ne sera plus grand Que ce qu’elles étaient autrefois et qu’elles ne sont plus maintenant. Parce que l’on ne vit pas deux fois, ce que l’on n’oubliera jamais. Parce qu’il n’y a qu’une histoire comme ça, que rien ne peut la remplacer. Parce qu’elles ont aimé si fort et parce que le cœur est brisé Qu’aucun homme ne pourra, alors, être celui qu’elles ont aimé. A celles qui gardent au fond du cœur l’empreinte d’un amour passé D’un amour qui, jamais ne meurt, le seul qui ait vraiment compté. A combler le cœur de mensonges, à s’en remettre aux illusions Jusqu’à s’évader de leurs songes, juste pour oublier son nom. Mais leur regard absent parfois, pour se détacher du présent Trahira leur vie d’autrefois, quand elles avaient aimé vraiment. Ainsi, passeront les années, aux cotés d’un mari aimant Entouré des enfant parfaits, et qui l’appelleront maman Elle oubliera pendant un temps qu’un jour, elle était une femme Éperdue de ce bel amant qui brûlera toujours son âme. A celles qui gardent au fond du cœur l’empreinte d’un amour passé D’un amour qui, jamais ne meurt, le seul qui ait vraiment compté. Quand le temps aura décidé d’emporter tous ses souvenirs Les rides dévoilant les traits de l’un de ses plus beaux sourires. Au chevet d’un mari mourant, elle ne sera que lui répondre Quand il lui dira doucement que son sourire le fait fondre Mais son cœur, cerné de douleur, telle une voile trop usée A cédé aux vents du malheur auxquels elle avait résisté Elle sombrera alors en pleurs et il la serrera vraiment Mais, jamais il ne comprendra que c’est un autre qu’elle attend. A celles qui gardent au fond du cœur l’empreinte d’un amour passé D’un amour qui, jamais ne meurt, le seul qui ait vraiment compté.
6.
Au bord de la Seine, soleil couchant, les pieds qui traînent Le bout du nez un peu glacé et les cheveux ébouriffés Ils marchent contre le temps qui court, leur cœur serré, l’âme fragile Se battent contre l’infortune des banalités inutiles Soudain ils cessent sans raison leur route dénuée d’ambition Pour se regarder dans l’regard, pour s’inventer leur propre histoire Quelques caresses, quelques soupirs, sûrement leur premier souvenir Ils n’oublieront sans doute jamais, que ce soir au bord de la Seine, Ils s’aimaient. Les mains enlacées, la douceur des paumes incrustées Au fond du cœur qui se demande combien de temps ça va durer Mais dans leur tête, il n’y a plus rien, rien d’important à cet instant Juste le visage de l’autre qui envahi leurs émotions Les corps soudés, le cœur serré, les lèvres à peine effleurés A bras de corps ils se soutiennent, comme perdus au bord du vide Et dans la lueur de la lune et dans la lumière de leurs yeux Il lui donne un baiser nocturne, elle lui offre son aveu Le temps a perdu et puis l’espace a éclipsé Les passants qui voient dans le noir, leur corps transi par leur étreinte Ils ont choisi de s’oublier, d’oublier à ce qu’ils rêvaient Ils vivaient leur vie maintenant, la vie peut durer un instant Il n’y a pas lieu de réfléchir, ni même le temps de compter Ce moment rare de plaisir, cet instant de l’humanité C’est rien qu’à eux et c’est aussi leur seule raison d’exister Un jour peut être ils souffriront mais en attendant ce moment, Ils s’aimaient.
7.
Chez Roger 03:55
Un p’tit coin d’paradis sur le plancher des vaches Où vont tous les midis, les routiers à moustache Au milieu de la route, nationale 113 Bienvenue chez Roger, les grillades sur la braise. Un parking aménagé pour garer leurs engins Un comptoir toujours complet pour combler leur entrain L’apéro et puis le vin sont compris dans l’menu Ici y a pas de snob, pas de balais dans l’c.. Bienvenue chez Roger Les serveuses en tablier font le bonheur des hommes Leur sourire vient apaiser la solitude qui raisonne Quelques phrases échangées sur le coin d’une table Quelques mots à emporter dans leur cœur, trop aimable. Une vie sur la route, un camion pour compagne Calendrier au mois d’août, une fille de la montagne Alors quand on vient chez Roger, c’est qu’on trouvera pas mieux Ici, on vient pour manger et pour vivre un p’tit peu Bienvenue chez Roger

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released January 1, 2013

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astoban Six Fours Les Plages, France

Auteur compositeur interprète, Astoban nous raconte des histoires et des personnages haut en couleur, Arlette, le Bob, Léa, Jérémy, tout un univers édulcoré de douces mélodies, sur un air d'accordéon et de guitare jazzy. Alors sans plus attendre venez découvrir les fables d'Astoban sous des airs de chanson française nostalgique et tendre. ... more

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